Penser le Refus global aujourd’hui

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Toutes les conférences se dérouleront à l’Agora (local A-2190), sauf indication contraire.

À l’horizon de nos discussions va se jouer le lien profond que deux moments de notre histoire collective nouent entre eux, par-delà l’écoulement et les variations du temps. C’est à l’analyse de ce lien que vont s’atteler les différentes conférences et tables rondes auxquelles il sera donné à nos étudiants d’assister. Faut-il rappeler que les initiateurs du Refus global étaient, en 1948, dans la jeune vingtaine et avaient à peu près, l’âge des étudiants d’aujourd’hui? Jusqu’à quel point, ces étudiants d’aujourd’hui s’identifient-ils à leurs aînés de 1948 ? Sont-ils assis sagement dans les salles de classe ou poursuivent-ils la tradition révolutionnaire de leurs prédécesseurs? Comment s’inscrit l’institution scolaire elle-même, par rapport au Refus global, aujourd’hui ? Quel rôle joue-t-elle dans sa transmission? Quel rapport entretient-elle, de façon générale, avec notre mémoire collective? Autant dire que c’est à un véritable travail de mémoire qui n’est pas que de simple souvenir auquel nous entendons nous livrer à l’occasion de ce colloque : une mémoire dont nos étudiants sont souvent privés à cause du rapport distrait que chacun de nous entretient pour de bonnes ou de mauvaises raisons avec l’histoire du Québec. C’est la responsabilité de nous autres, enseignants, de ne pas laisser « un héritage sans testament » aux étudiants dont nous avons la charge. Pour cela, ce colloque arrive, à son heure, comme une exigence pédagogique et civique à la fois.

Comité organisateur du colloque :

Raphaël Arteau-McNeil, professeur de philosophie
Joseph Djossou, professeur de philosophie
Brigitte Lessard, professeure de littérature
Nathalie Morency, professeure d’histoire de l’art
Philippe Mottet, professeur de littérature
Oscar Moya, professeur de philosophie
Gilles Pellerin, professeur de littérature